We love Eya au #benin aurait-il reçu le même soutien, les mêmes ressources et la même reconnaissance s’il n’avait pas été orchestré par le fils du chef de l’État ? Comment espérer construire un avenir prospère pour notre pays lorsque l’accès aux opportunités est déterminé par des liens de pouvoir et non par le mérite ? Boni Richard Ouorou s’interroge !
Bonsoir, chers compatriotes,
En cette nouvelle année, j’éprouve le besoin de partager avec vous une réflexion qui me tient à cœur, nourrie par mon expérience récente au festival We Love Eya. Cet événement, véritablement inspirant et magnifiquement orchestré, soulève en moi des interrogations profondes sur les inégalités qui gangrènent notre société béninoise.
Alors que je me réjouissais des retombées économiques qu’un tel festival pourrait générer pour notre pays, une question cruciale m’est apparue : cet événement aurait-il reçu le même soutien, les mêmes ressources et la même reconnaissance s’il n’avait pas été orchestré par le fils du chef de l’État ?
Il est légitime de se demander si un Béninois sans les prérogatives d’un tel lien aurait pu bénéficier du même encadrement, des mêmes autorisations, et de cette protection qui semblent réservées à une élite. Nous, membres du mouvement libéral , avons vécu la dure réalité de cette inégalité. Lors de notre tentative d’organiser un événement au Palais des Congrès, malgré nos efforts pour obtenir toutes les autorisations nécessaires, nous avons été confrontés à des obstacles arbitraires. Nous avons perdu une somme considérable environ 34 millions, non pas en raison de notre incompétence, mais parce que notre projet ne s’inscrivait pas dans les bonnes grâces des autorités et peut-être du pouvoir.
En tant que citoyens, nous avons souvent l’impression que nos initiatives sont étouffées par des décisions qui ne reposent sur aucune justification valable. La question qui se pose alors est la suivante : comment espérer construire un avenir prospère pour notre pays lorsque l’accès aux opportunités est déterminé par des liens de pouvoir et non par le mérite ?
Je suis allé au festival Eya avec l’intention de soutenir notre culture et de célébrer les initiatives qui font briller notre pays. Mais je ne peux m’empêcher de penser que nous avons tous un rôle à jouer, indépendamment de notre statut ou de nos relations. Pourquoi ne pas envisager d’institutionnaliser cet événement, de le transformer en un patrimoine national, accessible à tous, et non seulement à une élite privilégiée ?
Réfléchissons ensemble à ces injustices qui divisent notre société et à la manière dont nous pouvons œuvrer pour une inclusion véritable. Puisse cette année être celle de la prise de conscience et de l’action collective pour un Bénin où chacun a sa place, peu importe son origine ou ses connexions.
Commençons l’année avec de bonnes réflexions et de bonnes perspectives.
Prenez soin de vous,
Boni Richard Ouorou ❤️
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