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Véhicule de Tourisme avec Chauffeur : vers un réenchantement du politique par la consommation

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En Afrique, la disparition des sociétés publiques de transport a laissé le champ libre au secteur privé qui malgré le rôle indéniable qu’il joue a de la peine à s’organiser de manière efficace. Au fil du temps, cette situation a engendré l’apparition d’une  pléiade de nouveaux acteurs parmi lesquels on retrouve les Véhicules de Tourisme avec Chauffeur. Dans une ère où le tout-numérique s’impose peu à peu  sur le continent, certaines sociétés offrant des services dans ce nouveau secteur d’activité souhaitent désormais en découdre tant les avantages économiques qui s’offrent à elles sont énormes. De fait, depuis qu’ils sont sous les feux de l’actualité, les Véhicules de Tourisme avec Chauffeur constituent un phénomène de grande ampleur sur le plan économique.

Au Bénin où, les populations sont confrontées à de sérieux problèmes de transport,  l’administration du président Talon essaye  d’améliorer la circulation urbaine en apportant des  solutions concrètes  aux maux des populations. C’est ainsi que  les autorités béninoises ont lancé Bénin Taxi, du  nom donné à une flotte de véhicule qui entend faciliter le transport dans les grandes villes du pays.  Lancé en 2017, Bénin Taxi  vise à changer qualitativement les conditions de transport des personnes à l’intérieur des  grandes villes  du Bénin. A travers ce projet, les autorités béninoises souhaitent impulser dans un premier temps, un changement dans les habitudes de consommation locale en matière de transport urbain. Comme autre objectif, l’Etat béninois ambitionne également d’accroître l’attractivité de l’offre  touristique qu’il essaye de mettre sur pied. Depuis son arrivée au pouvoir, le Président Patrice Talon, souhaite faire du Bénin une destination touristique incontournable en Afrique. Ce souhait,  l’actuel locataire de la Marina souhaite le concrétiser  à travers   la création de plusieurs infrastructures et de nombreux  projets muséographiques. Cependant, malgré les  intentions affichées et le dynamisme dont fait preuve le gouvernement béninois, d’autres entreprises ont d’ores et déjà  investi le marché des transports béninois.

C’est le cas de la société MIG Logistics, filiale du groupe MIG Motors, spécialisé dans l’importation et la vente de véhicules  du constructeur  sud-coréen, KIA.  Créé en 2014 à Cotonou, MIG Motors qui  opère exclusivement avec la marque AFRICAB au Bénin est  également implanté au Togo depuis octobre 2015. Présente également au Togo,  la start-up  Gozem, vient  d’ajouter  un nouveau segment à son offre de mobilité à la carte. Lancé à Lomé et à Cotonou, le nouveau service de réservation de Gozem  se base sur la mise en circulation  de tricycles. La société fondée par le Nigérian Emeka Ajene  utilise un service digital de réservation qu’elle envisage de lancer également au  Gabon. 

Pour le Dr Qemal Affagnon, responsable Afrique de l’Ouest d’Internet Sans Frontières, ces différents projets de mobilité dans le VTC sont novateurs, un fait qu’il convient de  saluer. De plus, le  responsable Afrique de l’Ouest d’Internet Sans Frontières pense que ces services pourraient contribuer à  fluidifier le  transport urbain dans les villes Africaines qui ne cessent de grandir.

Réagissant par rapport à la décision des autorités congolaises de procéder à l’installation d’un train aérien à Kinshasa, le Dr Qemal Affagnon qui a séjourné dans la métropole congolaise en qualité d’observateur électoral dans le cadre du scrutin du  30 décembre 2018, se souvient des énormes difficultés de circulation dans cette ville qui abrite abrite aujourd’hui plus de 12 millions d’habitants.

Pour le responsable Afrique de l’Ouest d’Internet Sans Frontières, les actions entreprises au Bénin et en République Démocratique du Congo par  les autorités publiques sont encourageantes.  A ce sujet, le Dr Qemal Affagnon  déclare que  les autorités africaines se doivent d’apporter une solution efficace et durable au sempiternel problème de circulation dans les villes africaines d’autant plus que nous entrons dans l’ère de l’économie de la mobilité.    

 Pour le Dr Qemal Affagnon, une prise de conscience collective et des actions plus fortes de la part des autorités sont  obligatoires car déclare-t-il: «  Certaines compagnies VTC ont compris que les données de mobilité sont des ressources monétisableset elles s’activent pour récolter et vendre ces données sur la mobilité dans les villes où roulent leurs chauffeurs. »

 Le responsable Afrique de l’Ouest d’Internet Sans Frontières estime par ailleurs que dans des pays où, les avancées de la lutte contre la corruption restent mitigées, cette situation  pourrait contribuer à l’apparition de nouvelles pratiques de corruption  car certaines compagnies  VTC sont maintenant en mesure de prendre  l’ascendant sur des gouvernants sans vision et avides de pouvoir. Selon le Dr Qemal Affagnon, cette situation  peut amener certains élus à sacrifier sur le long terme l’avenir de plusieurs générations d’Africains dans un environnement politique où, tout est centralisé et les décisions dépendent d’une seule personne.

En plein bouleversement démographique et spatial, les villes africaines voient apparaitre sur leur sol de nombreux chantiers ces dernières années. Malgré les signes de vitalité que ces villes affichent et en dépit de leur croissance urbaine, il importe toutefois qu’elles s’organisent véritablement afin de devenir de véritables centres de développement humain et économique dans l’intérêt des populations.

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