Il y a vingt ans, disparaissait la plus illustre psychanalyste noire du vingtième siècle. Et vous savez quoi ? Elle est… Béninoise. Elle fut assistante personnelle de l’immense psychanalyste français, le padre Jacques Lacan et fonda même, suprême consécration intellectuelle, sa propre société de psychanalyse.
Je me passionne, depuis peu, pour la vie et l’œuvre de la sommité Solange Faladé, par ailleurs, petite fille perdue du roi Béhanzin. Bon… je vous ennuie déjà, je le sais bien. Tant qu’il ne s’agit pas de Maman Dila, de Yenalia ou d’un politicien fumier et escroc, il y a peu de chance d’accrocher les attentions par ici. Hélas !
L’histoire de Solange Falade m’a intéressée parce que digne d’intérêt à plus d’un égard. Au plan personnel et privé , elle fait partie de ceux qu’on appelle “Enfants perdus de Behanzin”. Son père Maximien Falade n’est pas né Falade. Sa mère ( la grand mère paternelle de Solange donc) fait partie des nombreuses épouses de Behanzin qui ont été dispersées à la chute du royaume en 1892. Parmi elles, certaines étaient en début de grossesse. C’est dans cet état qu’elle a été récupérée et épousée à Zinvie par Falade, un chef de terre craint. Cette grossesse, à terme, donne le père de Solange qui prend le patronyme du nouvel époux de sa mère : Falade, tout en étant fils direct de Behanzin. C’est lui qui, en 1925, à Porto Novo, devient le père de la petite Solange. Le fin mot de l’histoire…
Tiburce ADAGBE
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