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SÉVERIN ADJOVI FAIT LE CHOIX DE L’OPPOSITION

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Le parti « RDL-VIVOTEN » de l’ancien Maire de Ouidah, Séverin Adjovi se déclare officiellement de l’opposition et prend l’engagement à œuvrer aux côtés des autres forces de l’opposition pour le rayonnement et la consolidation de la démocratie au Bénin.
La position politique de l’ex numéro 1 de la cité de Kpassè est désormais connue. A la faveur d’une sortie politique qu’il a effectuée dans la matinée de ce Samedi 26 Janvier 2019, le Maire Sévérin Adjovi, président du parti politique RDL-Vivoten a déclaration son opposition au régime du président Patrice Talon. Il rejoint ainsi les autres forces de l’opposition pour dit-il se battre pour la préservation des acquis démocratiques au Bénin. Lire ci-dessous, l’intégralité de son discours.

« Béninoises et béninois »

« Mes chers compatriotes »

Au nom du parti « RDL-VIVOTIN » et de son président « Sévérin ADJOVI », nous voudrions présenter aux filles et aux fils de Bénin c’est-à-dire à chacune et à chacun de vous nos vœux de nouvel an.

A vous tous, béninois de l’intérieur comme de l’extérieur, nous souhaitons que l’année 2019 soit une année de santé, de bonheur et de prospérité. Nous voudrions, ensemble avec vous, souhaiter une année de paix pour notre pays.

Permettez avant tout, d’adresser nos chaleureuses et fraternelles considérations à vous toutes et à vous tous, militantes et militants du parti « RDL-VIVOTIN » pour la forte mobilisation lors des assises préparatoires du parti tenues à Ouidah le 29 décembre 2018. Votre engagement nous rassure et nous encourage en ce moment où notre parti « RDL-VIVOTIN » veut continuer avec les autres partis frères à participer à l’animation de la vie politique dans notre pays.

« Béninoises et Béninois, Mes très chers compatriotes »

Au cours de ces assises, visant la mise en conformité du parti « RDL-VIVOTIN » face aux exigences du nouveau système partisan, les leaders du parti ont fait le choix d’une opposition modérée, éclairée, objective et responsable. Ne figurant ni dans l’opposition ni dans la mouvance présidentielle, le parti s’était donc positionné au centre pour des rasions évidentes :

Nous avons essayé de faire une analyse approfondie et un bilan à mi-parcours des réformes réalisées par Monsieur le Président Patrice TALON.

Les dix (10) points forts sont les suivants :
1- Réalisation du découpage territorial qui est resté depuis plus d’une décennie dans les tiroirs (Loi votée au temps du Président Mathieu KEREKOU) ;
2- Le dispositif de la sécurité du trafic routier rassure et réconforte les populations avec à la clé l’absence de tracasseries routières, ce qui n’est pas rien ;
3- L’interdiction aux médecins publiques de fournir des prestations en clientèles privées avec une volonté affirmée et exprimée de recrutement de nouveaux médecins dans le cadre de la reforme des systèmes de santé ;
4- Reforme du foncier ;
5- La création du Tribunal de Commerce de Cotonou ;
6- La reforme du système des autorisations de vente de médicaments et de l’ordre des pharmaciens ;
7- Les mesures d’assainissement et reforme du secteur de l’électricité dont des conséquences immédiates intéressantes est la baisse drastique du délestage ;
8- Quelques autres projets ou bonnes intentions (Création de cantines scolaires au profit des élèves des Ecoles Publiques, Projet asphaltage et assainissement de certaines grandes villes, suivi des carrières en ligne, facilitation des visas d’accès au Bénin) ;
9- Bitumage de l’axe Natitingou Boukombé est un point de satisfaction des populations de la zone ;
10- ARCH : (Distribution d’extrait d’actes de naissance à ceux qui n’en n’ont pas)

Les mauvais points conduisant à la régression de notre pays sur le plan Régional et International.

1- Reforme administrative à travers la limitation du droit de grève et l’exclusion de certains corps du droit de grève (magistrats) ;
2- Reforme biaisée de la justice avec l’immixtion flagrante de l’exécutif dans le judiciaire (des ministres siégeant au conseil supérieur de la magistrature) ;
3- Vote à l’arrachée et à la hâte du code de procédure pénale, à 3 heures du matin, avec seulement une dizaine de députés sur les 83 que compte l’assemblée et le forcing du ministre de la justice devenu quelques instants après Président de la Cour Constitutionnelle ;
4- La reforme du système politique (code pénal), votée à la hâte et sans inclusion et qui risque de nous conduire à (une ploutocratie) ou de renforcer une main mise d’une minorité politique et économique sur le pays. L’indécence morale des cautions pour être candidat aux élections législatives et présidentielles ;
5- Le vote du code du numérique qui est en soit une avancée mais marque un grave recul des libertés sur internet notamment ;
6- Les casses sauvages et désagrément manu militari alors que d’autres moyens de réinstallation des populations étaient possibles ;
7- Le nouveau code pénal voté dans des conditions rocambolesques et qui consacre la création de la CRIET, une juridiction d’exception, qui se relève le bras armé judiciaire pour faire taire et fuir beaucoup d’opposants au régime Talon dit de la rupture ;
8- Les procédures judiciaires ciblées qui semblent ne s’intéresser qu’aux opposants déclarés du régime ( Djènontin Valentin, Komi Koutché, Adjavon Sébastien etc.. )
9- La liberté d’expression qui est mise à mal, notamment avec l’emprisonnement de SABI SIRA KOROGONE pour l’initiative de Nikki ; le bâillonnement de Laurent METOGNON à travers une procédure déguisée en lutte contre la corruption ;
10- La poursuite et l’attaque systématique des élus locaux qui ne soutiennent pas automatiquement le régime. Plusieurs maires ont été victimes dans le pays (Le maire d’Allada : Mathias Djigla, le maire de Parakou : Souradjou Karim Adamou, le maire de Bonou : Alexandre Zannou, le maire de Gogounou : Bachabi Salifou, le maire de Ouidah : Sévérin Adjovi, le maire de Djougou : Alassane Zoumarou, le maire Ouaké : Gounou Yarou, le maire de Bembèrèkè Tichalé Alassane Alimiyahou, le maire de Cotonou : Léhady Soglo etc… pour ne citer que ceux-là) ;
11- Les atteintes aux libertés fondamentales avec les interdictions de marche aux mouvements. L’instauration d’un climat de peur qui fait fuir les opérateurs économiques ;
12- Les mesures de privatisation de pans de l’économie ou de gestion déléguée, notamment au Port Autonome de Cotonou, dont les résultats se font toujours attendre. Il n’est un secret pour personne que le Port de Lomé vient de dépasser celui de Lagos reléguant le nôtre encore beaucoup plus en arrière ; si vous quittez la frontière du Ghana pour aller vers Cotonou vous constaterez des kilomètres d’alignements de millions de bateaux en attente d’accoster ;
13- Dans un contexte économique difficile pour les ménages et les transporteurs déjà frappés par la TVM, est-il encore judicieux de doubler les tarifs des postes de péages ;
14- Mise en place d’une Fonction Publique à double vitesse ;
15- Le recrutement de compétences chères au Chef de l’Etat et placés dans diverses agences patronnés par des amis du Président TALON Patrice à la présidence ; a contribué à l’édification d’une fonction publique à double vitesse ou détenteur du même diplôme, certains gagnent 05 à 07 fois le double de leurs collègues ;
16- La taxation d’internet empêchant les jeunes d’avoir accès au monde et de profiter pleinement des outils des TIC ;

En conclusion, la pauvreté s’est accentuée sérieusement au Bénin, malgré les pseudo- bonnes performances économiques comme l’ont affirmé le FMI et la Banque Mondiale.
17- Aucun financement sérieux trouvé sur aucun projet depuis Avril 2016 même les financements déjà bouclés avant l’arrivée du Président Patrice TALON ont été gelés ;
18- Le détournement du bitumage de l’axe : Kérou – Pehunco – Natingou au profit de l’axe Kérou-Pehunco-Djougou ;
19- La privatisation du parc de la Pendjari ;
20- La radiation des agents de la SONAPRA-ONASA-CARDER et autres ;
21- La fermeture des centres universitaires de Natitingou et bien d’autres sous nos yeux ;
22- La création de la CRIET, vu comme une machine à briser et à détruire les opposants à Patrice TALON ;
23- La mise en place de deux blocs politiques créés par le Président de la République lui-même ;
24- Caution aux élections présidentielles au lieu de 15 millions il faut 250 millions pour être candidat aux élections présidentielles.

Le choix du « RDL-VIVOTIN », diversement apprécié, a fait couler beaucoup d’encre et de salive aussi bien dans le monde des médias qu’au sein de la classe politique.

Il y a eu trop de spéculations sur les vraies raisons qui ont motivé notre formation politique à choisir cette position puisse que le « RDL-VIVOTIN » est un parti résolument ancré dans l’objectivité et dans les masses populaires depuis toujours.

Depuis cette déclaration, vous avez vécus avec nous dans la souffrance et douleur, les sabotages sur le terrain et les médisances de tous genres dont le parti a été l’objet ces derniers temps.

Des humiliations allant jusqu’à dire que le Président « Sévérin ADJOVI » a vendu le « RDL-VIVOTIN » au Président « Patrice TALON ». Mais ils ne disent pas à combien ?

Face à tout cela, la sagesse nous a toujours recommandé le silence. Mais comment peut-on penser que le bourreau de « Sévérin ADJOVI » qui est le Président de la République lui-même puisse m’acheter comme si j’étais à vendre sur le marché politique après une trentaine d’années de politique responsable.

« Béninoises et béninois, mes chers compatriotes »

Au regard de ce constat, il urge donc que le parti clarifie clairement sa position sur l’échiquier politique qui ne saurait être un choix contraire à la volonté du peuple béninois et de ses militants et militantes. C’est pourquoi, nous venons prendre à témoin le peuple béninois tout entier et en particulier nos militantes et militantes, l’opinion nationale et internationale et la jeunesse en particulier de notre engagement à œuvrer aux côtés des autres forces de l’opposition pour le rayonnement et la consolidation de la démocratie au Bénin qui est en danger.

« Béninoises et béninois, mes chers compatriotes »

Il ne fait aucun doute, que fasse au désastre de la gouvernance actuelle, notre parti le « RDL-VIVOTIN » ne peut opérer un autre choix que celui d’une opposition franche et radicale comme celle du parti « Restaurer l’Espoir » du Président « Candide AZANNAI ».
Depuis le 06 Avril 2016, tout le monde s’accorde à dire que le Président « Patrice TALON », a complètement échoué. Il est une pilule amère coincée dans la gorge des béninois. Son bilan est au bord de la catastrophe.

Le bilan politique, économique et social du Président « Patrice TALON » est des plus négatif, il met même en péril notre pays. Mais pis que le bilan, le régime de « Patrice TALON » ne laisse apercevoir aucun espoir pour un Bénin merveilleux.

Dès son entame, le pouvoir de « Patrice TALON » n’a dégagé aucun souffle ni politique ni moral présageant un avenir serein pour notre pays. Dans la gestion d’un pays cassé, le pouvoir n’a fait qu’évoluer entre impasse et impuissance. La classe politique, toutes tendances confondues, est restée exclue de fait de la solution des problèmes d’un pays qu’on vend par tranche sous nos yeux au profit d’une gestion clanique et opaque.

Ce faisant, c’est la faillite du pays qui a été méthodiquement organisée en détruisant la vitalité de toutes les institutions nationales, politiques, économiques et sociales. La où il était attendu qu’il procède à des réformes majeures ou espérer en finir avec la politique de promotion du communautarisme, renforcer les politiques publiques en cours d’exécution, le pouvoir de « Patrice TALON » est resté sans égard pour son peuple qui se réveille chaque jour avec son lot de scandales sociaux moraux et politiques.

« Béninoises et béninois, mes chers compatriotes »

Il ne fait aucun doute que face au désastre des forces nationales de gouvernance actuelles de changement et d’alternative crédible sont constitués et incarne aujourd’hui la forme et la vision d’une opposition pure et nette face aux dérives du pouvoir dit de la rupture. Et c’est ce qui justifie et traduit l’engagement du président « Sévérin ADJOVI » du parti « RDL-VIVOTIN » aux côtés de toutes les forces de l’opposition pour les intérêts de nos populations à la base.

C’est pourquoi nous invitons tous les sympathisants, militantes et militants à se joindre aux visions des forces politiques de l’opposition pour une victoire éclatante aux élections législatives du 28 Avril 2019.

Vive la démocratie béninoise
Vive les forces vives de l’opposition
Vive le parti « RDL-VIVOTIN »
Je vous remercie.

Sévérin ADJOVI

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