Alors que les élections législatives approchent au Sénégal, le climat politique s’intensifie et devient de plus en plus volatile, particulièrement dans la capitale, Dakar. Cette « bataille de Dakar » oppose principalement Barthélemy Dias, leader de la coalition Sam Sa Kadou et maire de Dakar, et Ousmane Sonko, chef du parti Pastef. Dans les deux camps, les tensions montent, alimentant des actes de violence sporadiques, notamment entre militants des deux parties, qui se livrent une guerre d’influence à coups de rassemblements et d’affrontements.
Les échauffourées entre les partisans de Sonko et de Dias se sont multipliées ces derniers jours dans plusieurs quartiers de Dakar, où des campagnes d’intimidation et de provocations s’ajoutent aux discours enflammés des deux leaders. Face à cette tension, les appels au calme peinent à être entendus, tandis que les forces de l’ordre se retrouvent régulièrement sollicitées pour contenir les altercations.
Pendant ce temps, Macky Sall, absent physiquement du pays, mène une campagne discrète mais efficace sur les réseaux sociaux, publiant des messages d’encouragement et mobilisant sa base à distance. Son absence sur le terrain crée un contraste avec ses adversaires, mais son équipe de communication se charge de maintenir sa présence virtuelle, une stratégie inédite qui pourrait bien capter l’attention des jeunes électeurs connectés.
Amadou Ba, ancien Premier ministre, adopte quant à lui une approche plus directe avec ses caravanes qui parcourent le pays. En multipliant les visites et les rencontres de proximité, il mise sur un contact physique pour s’attirer la sympathie des électeurs, conscient que la campagne en ligne de Macky Sall risque de ne pas toucher toutes les populations.
À Dakar, épicentre de la bataille pour le contrôle de l’Assemblée, les enjeux sont immenses. La lutte entre Dias et Sonko, deux personnalités bien ancrées, dépasse largement les frontières de la capitale. Chacun se bat pour influencer les électeurs en sa faveur, sachant que l’issue de cette élection pourrait redéfinir les équilibres politiques au Sénégal et marquer un tournant dans la gouvernance du pays.
Les prochaines semaines s’annoncent décisives et pleines de rebondissements dans cette campagne législative, où la présence numérique, les caravanes de proximité et les rivalités locales composent une scène politique vibrante, mais fragile.
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