Alors que la campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre vient de s’ouvrir, le climat politique au Sénégal est marqué par des tensions et des incidents de violence. Depuis dimanche 27 octobre, les partis politiques, bien décidés à mobiliser leurs bases, se disent « fin prêts » pour cette bataille décisive. Cependant, l’enthousiasme des militants et les discours enflammés ont déjà donné lieu à plusieurs dérapages.
Au siège du Pastef, le parti d’Ousmane Sonko, l’ambiance est à la détermination, mais aussi à la prudence, après des confrontations entre partisans et opposants qui ont éclaté dans plusieurs régions. Dans ce contexte, Abass Fall, candidat de Pastef à Dakar, a récemment présenté des excuses publiques pour des dérives verbales, appelant ses partisans à faire preuve de retenue. Il a ainsi tenté de désamorcer les tensions, conscient des conséquences que pourraient avoir des propos incitant à la violence dans un climat électoral aussi sensible.
La coalition Sam Sa Kadou, menée par Barthelemy Diaz, le maire de Dakar, se dit elle aussi prête pour la campagne, mais se retrouve confrontée à des situations similaires. Le camp de Diaz, qui vise à s’imposer face au pouvoir en place, tente de mobiliser ses partisans sans alimenter davantage la spirale de tensions.
Pour les observateurs, ces premiers jours de campagne marquent un début sous haute tension. Les violences enregistrées rappellent l’importance d’un climat apaisé pour garantir la crédibilité et la transparence des élections. Le Sénégal, pays de forte tradition démocratique en Afrique de l’Ouest, se trouve aujourd’hui à un moment charnière. Il revient donc aux leaders politiques de veiller à une campagne sereine afin d’éviter que la violence ne prenne le dessus sur le débat démocratique.
Les prochains jours seront décisifs pour rétablir un climat plus propice au dialogue, alors que les Sénégalais se préparent à élire leurs représentants.
Reporter Médias Monde
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