Les élections législatives de 2024 marquent un tournant décisif dans la politique sénégalaise, avec une victoire écrasante de Pastef/Les Patriotes, sous la direction de Ousmane Sonko. Les résultats provisoires révèlent une majorité écrasante pour le parti, consolidant son emprise sur l’Assemblée nationale et, par extension, sur l’avenir politique du pays.
Un triomphe personnel pour Sonko
Ces élections ont servi de terrain pour Ousmane Sonko de réaffirmer son influence. Non content de mener son parti à une victoire indiscutable, Sonko a également démontré sa capacité à galvaniser les électeurs malgré une campagne marquée par des attaques virulentes de ses opposants. Avec une probable majorité de plus de 100 députés, Pastef impose une domination qui laisse peu de place à l’opposition dans l’hémicycle.
Une nouvelle configuration politique
Ce triomphe redessine l’architecture institutionnelle. Si Sonko décide de quitter son poste de Premier ministre pour présider l’Assemblée nationale, il pourrait devenir la deuxième personnalité de l’État, un rôle stratégique qui renforcerait davantage son influence. Alternativement, il pourrait choisir de placer un fidèle à la présidence de l’Assemblée, consolidant ainsi un contrôle indirect sur les décisions parlementaires tout en restant proche du président Bassirou Diomaye Faye.
Le peuple confirme sa confiance
Malgré une campagne acharnée, les électeurs sénégalais ont choisi la continuité en renouvelant leur confiance envers Sonko. Cette Constance montre une adhésion populaire à sa vision politique, malgré les controverses et les critiques. Le duo Sonko-Diomaye, à la tête de l’exécutif, semble donc solidement ancré pour les cinq années à venir.
Une opposition fragmentée
Pour l’opposition, ces législatives représentent un coup dur. La coalition de Macky Sall et les ambitions de Barthélemy Dias n’ont pas réussi à s’imposer face à l’élan Pastef. À Fatick et dans le Fouta, si Macky Sall a réussi à obtenir des victoires isolées, elles restent insuffisantes pour contester la suprématie de Sonko. Quant à Amadou Ba, les 35 % qu’il avait réalisé à la présidentielle semblent désormais bien loin. Les performances décevantes de sa coalition Jamm ak Njariñ soulignent une opposition toujours en quête de leadership clair et efficace.
Un futur sous l’influence de Pastef
Avec une majorité écrasante à l’Assemblée et un exécutif sous son contrôle, Pastef dispose désormais des moyens de mettre en œuvre son programme politique. Mais cette concentration de pouvoir suscite également des interrogations sur les implications pour l’équilibre institutionnel et les libertés démocratiques.
Pour l’opposition et la société civile, le défi sera de maintenir une vigilance accrue pour éviter les dérives possibles d’un pouvoir également centralisé. Le Sénégal entre dans une nouvelle ère politique, où Ousmane Sonko et Pastef joueront indéniablement un rôle central.
Reporter Médias Monde
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