“Macron veut me retirer la nationalité française” affirmait en février dernier Kemi Seba. C’est désormais chose faite…
Le militant panafricain et désormais ex franco-béninois Stellio Gilles Robert Capo-Chichi, plus connu sous le pseudonyme de Kemi Séba, a officiellement perdu sa nationalité française. Cette décision, annoncée par le décret IOMN2415068D du 8 juillet 2024, a été rendue publique ce mardi 9 juillet 2024 dans le Journal officiel de la République française. En février dernier l’activiste annonçait que la décision des autorités françaises constitue pour « nous une immense décoration de guerre, preuve s’il en fallait, de l’efficience de notre travail de deconstruction de la Françafrique ».
Kemi Séba, né à Strasbourg le 9 décembre 1981 de parents français d’origine béninoise, avait acquis la nationalité française à la naissance. Toutefois, en raison de ses positions et actions perçues comme « résolument anti-françaises » et « susceptibles de porter gravement atteinte aux intérêts français », une procédure de « perte de la nationalité française » a été initiée contre lui. Le décret précise que cette décision se fonde sur l’article 23-7 du Code civil, qui stipule que « le Français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d’État, avoir perdu la qualité de Français ».
L’activiste, connu pour ses prises de position panafricanistes et ses critiques acerbes contre les politiques françaises en Afrique, voit ainsi sa relation avec la France définitivement rompu sur le plan juridique. Cette perte de nationalité est un acte rare et constitue une mesure extrême, témoignant de la gravité avec laquelle les autorités françaises perçoivent ses actions.
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