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LA DYSMÉNORRHÉE PEUT -ELLE AVOIR DES RETOMBÉES NÉFASTES SUR LA PROCRÉATION?

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Signifiant en français facile, «Menstruation difficile», la dysménorrhée semble normale pour nombre de femmes mais est presque invivable pour quelques unes.  Il en existe de deux types et plusieurs facteurs peuvent expliquer son aggravation. Les hommes de santé restent formels sur le fait que les femmes devraient en parler à leur médecin afin que soit détectée une cause sous-jacente.  Des causes et de ses  conséquences sur la santé à sa prise en charge, on en parle

La dysménorrhée vient étymologiquement de l’ancien grec dus ( difficile), mên ( mensuel) et rhein ( écoulement) ; ce qui signifie un écoulement mensuel difficile. Elle est définie comme l’ensemble des phénomènes douloureux pelviens contemporains aux menstruations.  Au moins une adolescente ou jeune femme sur deux a des dysménorrhées. Il s’agit de la première cause de douleur chronique de la femme et de la plus pénible. Elle entraîne une baisse des performances physiques et intellectuelles en période menstruelle. La dysménorrhée constitue en effet, la première cause d’absence scolaire et professionnelle des adolescents et des jeunes femmes. Cet absentéisme a été chiffré pour l’industrie à 140 millions d’heures de travail par an aux États-Unis et 30 millions en France.

La dysménorrhée est vécue différemment par les femmes en fonction de leurs perceptions et représentations de la douleur. Toutefois personne n’arbore un large sourire quand il est question de douleur, exception faite bien sur aux masochistes. Combien de fois n’avons nous pas entendu les femmes alléguer ” mes menstruations me font mieux comprendre combien c’est dure d’être femme”. Vécu très pénible de la féminité pour les unes, les dysménorrhées sont rarement supportées par une poigne de femme qui ne s’en plaignent guère. Considérées par les femmes comme une fatalité bon nombre d’entre elles ne consultent pas pour.

Du point de vue étiologique nous allons distinguer les dysménorrhées primaires et les dysménorrhées secondaires.
– les dysménorrhées primaires commencent avec les premières menstruations soit 6 mois à 3 ans après le début des menstruations. Ils sont majoritairement essentielles c’est à dire sans cause organique; les principales causes organiques sont : endométriose juvénile et les malformations utérovaginales.
-les dysménorrhées secondaires : elles apparaissent plus tardivement au-cours de la vie génitale, souvent après 30 ans. Ils sont toujours de cause organique. On leur reconnait entre autres les causes suivantes : endométriose externe, adénomyose, fibrome utérin, inflammation pelvienne chronique, sténose cervicale après conisation.

C’est la cause de la dysménorrhée qu’il faille peser sur la balance de la procréation. Lorsqu’elle est essentielle il n’y a pas a priori de retentissement sur la fertilité. Lorsqu’elle est d’origine organique, en fonction de la cause ilsm peut y avoir des retombées néfastes sur la procréation, tel le cas de volumineux fibromes intracavitaires qui peuvent être source de fausses couches et d’accouchements prématurés.

Considérée à tort comme une fatalité, la prise en charge de la dysménorrhée est bien codifiée. Nous exhortons donc toutes les femmes qui en souffrent à consulter un médecin au lieu de la subir au fond de leur chambre. Nous aborderons ici le volet non médicamenteux et non chirurgical de la prise en charge; l’approche médicamenteuse et chirurgicale étant du ressort des médecins.
– Une alimentation saine et équilibrée, riche en fruits, légumes et pauvre en graisse et protéine d’origine animale ( viande rouge) réduit l’atrocité de la douleur ,voir l’amande chez certaines femmes
– la pratique du sport a aussi un effet protecteur
– la tabagisme qu’il soit actif ou passif a un effet délétère et doit donc être proscrit
– le soutien psychologique est important pour ces femmes et permet d’améliorer le vécu des dysménorrhées. La prise en charge de dysménorrhée implique le couple, la famille et la société.

#ReporterBénin

 

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