NON PAS UN CODE ÉLECTORAL MAIS UN RÈGLEMENT INTÉRIEUR ? : À propos des accords de gouvernance dans le code électoral, Boni Richard Ouorou revient sur leur nature éphémère et en condamne leur encadrement par la loi… il s’offusque de la déchéance intellectuelle et de l’opportunisme sévissant… En palliatif à l’amer constat de cette décadence du système juridique de notre pays, le politologue beninois qui entre les lignes pour une rare fois laisse clairement filtrer son ambition de diriger annonce non pas qu’un renversement pour la restauration du systeme juridique sous son impulsion future mais aussi des contrôles vigoureux de thèses universitaires et de diplômes délivrés … Un extrait de sa tribune👇
Il est de notoriété publique que la rigueur juridique impose que les textes législatifs soient rédigés, ou a minima révisés, par des juristes qualifiés. Or, la structure actuelle du code électoral désormais malheureusement en vigueur semble davantage s’apparenter à un règlement intérieur qu’à une loi au sens strict, la loi se caractérisant par sa généralité et son abstraction, tandis que le règlement est, par essence, détaillé et spécifique à une situation donnée.
La question de l’intégration de l’accord de gouvernance au sein du code électoral est, en elle-même, source de perplexité. L’accord de gouvernance, de par sa nature éphémère, ne saurait être cristallisé au sein d’une loi qui se veut pérenne. Les alliances politiques sont des constructions conjoncturelles, censées répondre à des objectifs électoraux immédiats, et non à une structuration légale sur le long terme.
Il est navrant d’observer que le processus législatif puisse être influencé et peut-être dictée par des individus dont l’expertise en droit est questionnable, voire inexistante. La promulgation d’une loi ne saurait être le fruit de consultations téléphoniques improvisées et de l’implantation d’idées dénuées de fondement juridique.
L’écho de ma voix et l’impact de mes messages sont tels que je me trouve dans l’incapacité morale de m’étendre davantage sur ce sujet, tant la déchéance intellectuelle et l’opportunisme qui sévissent me poussent au silence. Cependant, je nourris l’espoir et la détermination de contribuer, dans un avenir proche, à un renversement de cette tendance, afin de restaurer l’intégrité et la propreté de notre système juridique qui est désormais sujet dérisoire.
Il apparaît, à la lumière des événements législatifs récents , que notre pays pourrait bénéficier dans un avenir proche sous notre impulsion, d’une vérification rigoureuse ou d’un rappel de certaines thèses universitaires et des diplômes délivrés, afin d’assurer la légitimité et la compétence de ceux qui façonnent nos lois.
Richard Boni Ouorou ❤️
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