La nouvelle de la démission de l’ancien Président Boni Yayi du parti les Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) a fait l’effet d’une bombe à son annonce dimanche matin. Une fois la surprise passée, tout le monde est unanime sur le fait qu’il s’agit d’une décision plutôt attendue et que seul le timing de son annonce était inconnu. Malgré les tentatives maladroites mais surtout malhonnête d’un apprenti en fabrication de fake news de nous convaincre du contraire sur les réseaux sociaux, les médias internationaux avaient déjà diffusé une information qui est loin d’être un canular d’un début du mois d’Avril.
Tout a commencé au lendemain des législatives non inclusives et toujours contestées du reste et la décision unilatérale d’un groupe de militants de tout faire pour obtenir le récépissé qui rendrait à nouveau au parti Forces Cauris pour un Bénin Émergent FCBE son existence légale. Le marché passé pour obtenir ledit récépissé et les conditions du deal restent obscurs idem pour la légitimité accordée de facto par le Ministère de l’intérieur à des partisans qui n’ont jamais requis ni obtenu l’onction du parti. Rajoutez ces problèmes sans issue aux dernières guerres de tranchée en matière de positionnement sur les listes pour la prochaine élection municipale qui déterminera dans L’état actuel de la législation, le caractère inclusif ou non des présidentielles de 2021 et vous obtiendrez une coupe partisane qui déborde. Que pouvait bien faire la figure de proue des FCBE après le braquage de son parti et les nombreuses et infructueuses tentatives de médiation pour faire entendre raison aux nouveaux responsables autoproclamés du parti. Ouvrir une longue et interminable guerre de paternité ? Avec le risque de subir le même sort que certains partis politiques qui avaient naguère pignon sur rue au Bénin comme l’ancien Parti Social Démocrate (PSD) et la Renaissance du Bénin (RB) ? Est-il besoin de rappeler que ces deux partis ont été volontairement et par procuration mis sous éteignoir par certains de leurs propres partisans avant curieusement de convoler en juste noce avec les deux “partis jumeaux” qui ont actuellement le vent en poupe ?L’autre possibilité, et semble-t-il c’est le choix cornélien qu’a fini par faire Boni Yayi, c’est de laisser les nouveaux responsables que d’aucuns disent en “mission commandée” mais qui se présentent plutôt comme les véritables sauveurs de ce parti, de mettre en oeuvre leur mission salvatrice. Malheureusement pour la bande à Hounkpe, Boni Yayi que tous reconnaissent comme l’âme du parti FCBE, a dit dans des propos on ne peut plus directs, tout le mal qu’il pense de ce qui se passe au sommet de son désormais ancien parti et surtout de la “clique” qui l’a pris en otage. En dénonçant l’illégitimité des actuels patrons du parti, en fustigeant leur gestion des positionnements et en qualifiant les FCBE nouvelle version d’être un des pôles politiques du Président Talon et pire en interdisant formellement l’utilisation de son image, de son nom et de sa caution sous quelques formes que ce soit par tout candidat de la liste FCBE sous risque de poursuites judiciaires, l’ancien Président d’honneur du parti a complètement vidé ce mouvement politique de toute sa substance. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que dans le dernier hameau de ce pays, personne ne misera le moindre franc sur un parti FCBE sans tout au moins l’inimitable photo de son unique et personnage tutélaire sur les affiches de campagne. Il ne reste qu’à Daouda le sentimental de conclure ce billet en nous fredonner sa célèbre chanson : ” tu n’as pas dit que tu peux, il faut ……on va voir”
Marcel BERIA/Reporter Bénin Monde
Laisser un commentaire