À l’approche de la fin du second mandat du président Patrice Talon, il est temps de dresser un bilan de la “Rupture”. Figure majeure de cette ère, le technocrate Pascal Irénée Koupaki, ancien ministre d’État sous Boni Yayi et actuel Secrétaire général de la Présidence du Bénin, avait su s’imposer dans l’estime du peuple béninois, notamment grâce à sa vision de la “Nouvelle Conscience”. Cependant, il a brillé par son mutisme sous la gouvernance Talon justifié pour les uns par son influence loin de la dynamique du jeu politique.
Pascal Irénée Koupaki : Espoir et désenchantement à l’épreuve du pouvoir
En 2016, Pascal Irénée Koupaki incarnait une promesse de renouveau pour de nombreux Béninois. Son programme “Nouvelle Conscience”, bien qu’inachevé après sa candidature à l’élection présidentielle, éveillait l’espoir d’une gouvernance éthique et d’un État soucieux de ses citoyens. Sa contribution pour asseoir un nouveau départ rassurait ses fervents partisans ainsi que les Béninois convaincus de ses valeurs. Neuf ans après son entrée dans l’appareil d’État aux côtés de Patrice Talon, il est difficile pour l’opinion, selon notre Baromètre, d’évaluer l’impact réel de son action politique. En pleine campagne électorale en 2016, il comparait le Bénin à une voiture dont le moteur était hors d’usage, suggérant que sa solution était de démonter le moteur. A-t-il réalisé son vœu aux côtés du vainqueur d’alors ou a-t-il assisté impuissant à une réparation mal exécutée ?
Yves DAKOUDI sur Facebook, activiste pro gouvernement répond « C’est l’une des pièces maîtresses de la Rupture. Il a beaucoup apporté en termes de maîtrise des dossiers qu’il épluche tous les lundis. Ce n’est pas étonnant qu’il ait hérité du Bureau d’Analyses et d’Investigations. C’est un gros travailleur… » « C’est le cerveau du système » renchérit Le Maitre en commentaire TikTok de Reporter Médias Monde… « Cet homme expérimenté, qui a à cœur le développement de son pays. Je le soupçonne technicien dans l’ombre au sein de la RUPTURE. C’est Grâce à lui que la rupture a connu de succès dans ces huit années de gouvernance. S’il n’est pas exclu par l’âge, il serait le probable collaborateur pour la continuité de la dynamique actuelle. Bravo à lui. » François Allande… Autant de commentaires qui traduisent et révèlent que l’homme pèse de tout son poids et travaille de façon laborieuse à faire fonctionner la machine de la Rupture au quotidien…
Et pourtant, des internautes visiblement désillusionnés viennent commenter cinglants : “Est-ce qu’il est toujours vivant ; Est-ce qu’il est présent ? Honte à lui; il ne sert à rien… je regrette de l’avoir supporté pendant les campagne; Il a œuvré et renforcé le système de la Rupture afin que la faim règne et domine le peuple béninois…” l’homme autrefois perçu comme un phare d’espoir, apparaît aujourd’hui comme un homme en retrait, indifférent à la souffrance d’un peuple qui reproche au gouvernement actuel sa politique sociale… En 2016, Koupaki soulignait que « satisfaire les besoins essentiels des populations n’est pas un exploit, mais un devoir de l’homme d’État ».
Monsieur Pascal Irénée Koupaki, à l’heure du bilan, avez-vous le sentiment d’avoir contribué à faire de la satisfaction des besoins essentiels des populations un absolu de gouvernance ? C’est une question cruciale.
Silence radio, absence dans le débat public
Le mutisme de Pascal Irénée Koupaki, qui n’a pris part à aucun débat politique d’envergure depuis plusieurs années, laisse ses anciens soutiens dans la confusion. Pour beaucoup, ce silence est plus qu’un retrait ; il symbolise une déconnexion totale avec les réalités d’un peuple luttant contre la précarité, la faim et le chômage. Le travail en coulisse, aussi rigoureux soit-il, compense-t-il l’absence d’un engagement visible aux côtés du peuple ? L’homme d’État prétendait vouloir faire renaître le Bénin avec Courage, Foi et Abnégation (CFA). Peut-on lui reprocher d’avoir manqué de courage alors que ses sympathisants attendaient de l’entendre justifier les réformes politiques, qu’elles soient alignées ou non sur ces aspirations ? Le poste de Secrétaire général de la Présidence Le poste de Secrétaire Général de la Présidence n’était il pas le meilleur endroit pour, comme le dirait un internaute, le tuer politiquement ? Cité dans un article du média 24heures au Bénin, l’ancien ministre d’Etat autrefois en pleine séduction politique avait lancé aux populations qu’avec lui, le développement se fera de la base vers le sommet… les projets ne seront pensés qu’à Cotonou… les initiatives seront prises directement à la base et tout sera pensé dans les communes. Aujourd’hui, il semble complice d’une réforme de la décentralisation qui dépossède les élus locaux au profit de l’État central. Expédit Ologoun, politologue béninois, a déclaré : « La gouvernance locale est trop sérieuse pour être laissée aux mains des gouvernants. »
Écart entre idéal et réalité
La situation de Koupaki est un reflet d’une perception ténue de l’opinion publique béninoise sur la rupture. D’abord présentée comme une brisure avec les pratiques politiques du passé, elle est critiquée pour son manque de proximité avec la population. Le cas de Koupaki est symptomatique d’un système où les figures politiques autrefois populaires se sont peu à peu distancées de la base électorale. Ce qui pose la question suivante : peut-on être au service de l’État tout en restant si éloigné des préoccupations de ceux qu’on prétend servir ? Les déçus au terme de notre Baromètre déplorent son manque de communication, son absence, et son retrait du jeu politique ou que sais-je… Et même si pour d’aucuns, il reste en coulisse, l’un des artisans majeurs de la gouvernance de la Rupture ne réalise-t-on pas encore une fois que le fossé est grand entre le fantasme de la fonction politique et la réalité ? .
Bilan de la Rupture : Pascal Irénée Koupaki
Que retenir de Pascal Irénée Koupaki ? Est-il l’éminence grise tirant les ficelles dans l’ombre ou l’ancien héros d’un peuple en quête de renouveau, devenu simple spectateur d’un pouvoir absorbant ? Une chose est sûre : le silence de Koupaki continue d’intriguer et de frustrer, tout en suscitant des attentes. Peut-être qu’un jour, il décidera de rompre ce silence pour redonner du sens à cette “Nouvelle Conscience” qui, jadis, nourrissait tant d’espoirs. En attendant, le peuple béninois, à la veille de nouvelles échéances, retient son souffle, partagé entre respect et désappointement envers l’homme.
La Rédaction, REPORTER MEDIAS MONDE
La nouvelle conscience est discrètement efficace
L’HOMME QUI FAIT TOUT SANS MONTRER QU’IL EST L’ACTEUR DE LA RÉUSSITE DE LA RUPTURE AU BÉNIN.
FÉLICITATIONS À VOUS POUR VOTRE SENS ÉLEVÉ DE PATRIOTISME.
Moi j’ai une seule question : les gens qui passent leur temps à écrire des commentaires élogieux sur la rupture là, ils sont payés combien ? Nous aussi on a besoin d’argent. Et j’espère qu’ils sont bien payés parce que avec le haricot qui est à 1.000f le kilo, c’est pas un billet de 10.000 qui pourra faire quelque chose hein
Bon bref, j’ai dit pour moi déjà. Faut nous donner le tuyau nous aussi on va prendre l’argent pour laisser des commentaires élogieux. On a trop de problèmes pour perdre du temps à laisser des commentaires élogieux gratuitement