Dans une déclaration parvenue à notre rédaction, l’ex-député Rachidi Gbadamassi, a opiné sur la question qui secoue le Bénin actuellement. Il a évoqué les tensions entre la police et les citoyens et les appels lancés à l’Assemblée nationale pour qu’elle intervienne. Si certains députés ont réagi, interpellant le gouvernement sur la situation, l’ancien maire de Parakou estime qu’avant toute action de l’Assemblée nationale, il y a lieu de mener une enquête parlementaire.
“Les problèmes liés à la sécurité sont très sensibles et il ne faut pas improviser. Il faut faire des investigations sur le plan sécuritaire et sur le plan juridique”, a déclaré Gbadamassi. “Ce que je proposerais aux parlementaires, c’est de procéder à des investigations approfondies avant de prendre une position officielle en se basant sur le règlement intérieur de l’assemblée nationale”, a-t-il indiqué.
“Je ne dis pas que les policiers ont tort ou qu’ils ont raison. Pour prendre une décision objective il faut une investigation parlementaire avant toute interpellation parlementaire. Avant toute prononciation parlementaire, je le dis en me basant sur l’article 36 du règlement intérieur de l’assemblée nationale”, soutient l’ex député.
En effet, l’article 36 stipule que “l’Assemblée nationale peut autoriser les commissions permanentes ou les commissions spéciales et temporaires à effectuer des missions d’informations ou d’enquêtes sur les questions relevant de leurs compétences. L’objet, la durée et la composition de la mission doivent être précisés. La commission doit faire un rapport à l’Assemblée nationale dans le délai qui lui a été fixé. Les Présidents et rapporteurs des commissions peuvent se faire assister, en assemblée plénière, de fonctionnaires ou de techniciens en service à l’Assemblée nationale”.
Autrement dit, selon Gbadamassi, “la commission de défense et de sécurité de l’Assemblée nationale peut ouvrir une information, mener des enquêtes au niveau de la police républicaine qui est tenue de donner toutes les informations.” “Je demande à mon cher frère et ami le Président GOUNOU Président de la commission défense et sécurité d’ouvrir une mission d’information ou d’enquête parlementaire pour situer les responsabilités. Le Président KEREKOU nous a dit qui n’a pas fait l’enquête n’a pas droit à la parole”, a souligné l’ancien élu.
“Par contre, nos amis policiers n’ont pas le droit d’invectiver le Président GOUNOU qui est un représentant du peuple en plein exercice. Il est dans son rôle étant Président de la commission de défense et de sécurité. Je recommande aux parlementaires de recourir à l’article 36 du règlement intérieur avant toute interpellation. Je pense en toute humilité qu’on ne peut empêcher aux parlementaires d’être du côté du peuple. Nous sommes dans un État de droit et dans un système de séparation de pouvoirs où chaque institution doit jouer sa partition, a conclu Rachidi Gbadamassi.
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