Les incompréhensions des populations de la région du Mono au sud du Bénin, en ce qui concerne la relation entre le Barrage hydroélectrique de Nagbéto et la montée des eaux du fleuve Mono, viennent d’être clarifiées par le ministre chargé de l’énergie Dona Jean-Claude HOUSSOU.
Longtemps les populations du département du Mono et toutes les localités traversées par ledit fleuve, ont pensé que la montée périodique des eaux du fleuve est la conséquence de l’établissement du barrage de Nagbéto. Le barrage a été construit en 1987 pour produire de l’énergie électrique qui sert aux Bénin et au Togo. Cependant, depuis plusieurs années les pluies diluviennes font monter les eaux et pousse les techniciens du barrage à laisser passer le trop plein d’eau tout en prenant le soin d’alerter les populations sur une montée à venir des eaux du fleuve.
Mais tout en ne prenant pas en compte les avertissements des spécialistes, les populations accusent même le barrage d’être à la base des inondations en « produisant » de l’eau et également en empêchant l’eau du fleuve d’aller se jeter dans la mer. C’est dans ce souci d’éclairer la population que le ministre a apporté sa voix. Selon Jean-Claude HOUSSOU, les locaux ne croient pas aux alertes qui leur parviennent et donc refusent d’évacuer ou de prendre les dispositions qu’il faut.
« Malheureusement, les gens n’y croient pas (aux alertes) et ne prennent pas les dispositions qu’ils doivent prendre et se retrouvent devant le fait accompli (…) ». « C’est pour cela que je recommande à nos concitoyens de tenir compte des informations qui sont données par rapport aux lâchées, des endroits à évacuer à ces moments-là, il faut les évacuer parce que c’est quelque chose de temporaire », a exhorté le ministre.
« La quantité d’eau que le fleuve déverse vers le barrage et en fonction du niveau et du débit, on fait des actions de régulation pour deux objectifs. Premièrement, protéger le barrage parce que s’il cède, il ne va plus jouer son rôle de barrage compte tenu de la quantité considérable d’eau qui va arriver. Deuxièmement, si cette quantité d’eau qui arrive est tellement importante, le niveau de l’eau en amont du barrage va tellement augmenter que ce niveau va passer au-dessus du niveau de l’ouvrage », ajoute-t-il.
De son côté, le Directeur de la Communauté électrique du Bénin (CEB), a tenu à préciser que le fleuve ne va pas se déverser dans la mer comme les locaux le croient. « L’eau de la mer ne se mélange pas aux autres. Nous essayons de stocker au tant qu’on peut l’eau du fleuve Mono. La Ceblaisse le trop plein d’eau ; elle ne produit pas de l’eau », explique l’autorité.
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