LES ARRIÉRÉS D’ALLOCATION D’ÉTUDES UNIVERSITAIRES

Intégralité des propos de Monsieur Moïse AGBODANDÉ Directeur des Bourses et Secours Universitaires (DBSU) ce dimanche 26 Août 2018 sur le magazine Grand Format de canal3 Bénin

“Les arriérés d’allocation d’études universitaire sont une situation que nous avons hérité. La plupart des dossiers y relatifs datent de 2015, 2014, 2014, 2012 et même de 2011. La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique le Professeur Marie-Odile ATTANASSO s’est personnellement investi dans la gestion des dits dossiers et une partie des arriérés a été épongé. Les étudiants concernés par les listes numéro 4, numéro 7, numéro 10, 11, 13 et 15 de 2015 ont été payer. Dans la dernière semaine du mois de juillet et dans la première semaine du mois d’août 2018 ils ont tous sans exception, constaté le virement des arriérés dans leur compte bancaire respectif.

Le reste des arriérés qui date de 2011, 2012, 2013 et 2014 et dont l’incidence financière, tenez-vous tranquille, est évalué à plus de six sans millions de francs CFA fait objet actuellement d’une profonde réflexion au niveau du ministère de l’économie et des finances. Ce qui indique clairement, que les cadres du MEFRS et ceux du ministère de l’économie et des finances ainsi que les autorités des deux ministères au haut niveau se retrouvent préoccuper par la situation ou la question des arriérés d’allocations universitaires.
Ces dossiers ne sont plus a la direction des bourses et secours universitaire. Un point a été fait et ce point se trouve dans les murs ou dans les locaux du ministère de l’économie et des finances.

Oui il y a de retards dans le payement des allocations d’études universitaire c’est vrai. Mais pourquoi ? Ce retard est conjoncturel et ce justifie entre autre par les mouvements de grèves des étudiants dont les responsables sont venus a plusieurs reprises à la DBSU pour empêcher le bon déroulement des opérations de réception des dossiers de demandes d’allocation universitaire en quoi faisant, il est très important d’en parler. En molestant systématiquement tout leurs camarades venus pour le dépôt des dossiers, en détruisant ou en déchirant constamment nos affiches qui indiquent les pièces constitutives des dossiers et en brisant par moment nos baies vitrées.
Cette situation ou ces situations dommageables ont paralysé la DBSU pendant des semaines et ont entrainé le retard dans le traitement des dossiers de demandes d’allocations universitaires lequel traitement devait après avis de la commission nationale des bourses et aides universitaires aboutir à la transmission des états de payements à la DGB.
Une autre cause de retard existe et se trouve au niveau des banques qui suite à la réforme de bancarisation demonopolisée sont devenues des acteurs à part entière du système d’octroi des allocations d’études universitaire. Et ces causes se traduisent notamment par les numéros de comptes erronés communiqués par les étudiants eux même, les doublons, l’emprunt des RIB d’autrui par certain étudiant, le cas de l’étudiante dont nous avons la demande en est une preuve. Elle a dans un premier temps fourni le RIB d’un de ses parents et après virement des bourses, elle a certainement constaté qu’il y a de problèmes pour entrer véritablement en possession de sa bourse. Elle est alors retourné à la DBSU pour procéder à une rectification de numéro de compte. La rectification a été faite mais est ce que ça va être facile de procéder a la même rectification au niveau des autres acteurs notamment au niveau de la DGB de la DGTCP et au niveau des banques ?

L’autre cause de retard que je n’ai pas encore énuméré est que les inscriptions des étudiants dans les UNB commencent elles même avec beaucoup de retards. La rentré académique est effective en octobre mais c’est généralement en janvier ou en février que les inscriptions démarrent. Ce qui fait que les étudiants n’arrivent pas à avoir la fiche de pré inscription validée qui est une pièce constitutive capitale ou fondamentale d’un dossier de demande d’allocation d’étude universitaire. Vous comprenez que à ce niveau, le retard est structurel et ne dépend pas de la direction des bourse et secours universitaire.

Nous avons des approches de solutions. La solution a cour thème est de délocaliser l’une des prochaines sessions de la commission nationale des bourse et aides universitaires.
La première délocalisation a eu lieu l’année passé et ces déroulée du 23 au 27 octobre 2017. Elle a été une expérience concluante car, elle nous a permis de traiter en cinq jours, un peu plus de neuf mille dossiers.
La même expérience va être répéter cette année et aura lieu probablement en septembre ce qui va nous permettre de traiter un nombre important en tout cas tous de traiter tous les dossiers que nous avons en quelques jours, ce qui va nous permettre de finir avec le traitement des dossiers au titre de 2017 – 2018.

Mr le journaliste vous savez, la DBSU n’est pas le seul acteur dans le processus de payement des allocations d’études universitaires; il y a d’autres acteurs. Si nous nous maîtrisons parfaitement la durée du traitement des dossiers à notre niveau, vous comprenez qu’il n’est pas évident que nous maîtrisons la durée au niveau des autres acteurs.
Ce que je sais, lorsque le processus démarre, il faut un mois et demi à deux mois pour que les étudiants constatent effectivement les allocations d’études universitaires dans leur compte bancaire.

Nous avons été toujours dans une démarche de concertation avec les responsables des étudiants.
La belle preuve est que le 17 août 2018 passé, nous avons eu avec eux notamment avec les responsables de la FNEB et de l’UNEB, une concertation sur les difficultés que nous rencontrons à progresser dans le traitement des dossiers. Et ces difficultés portent surtout sur la transmission avec retard des procès verbaux des résultats académiques.
Par exemple, à l’heure où nous parlons, il y a des établissements qui restent devoir nous transmettre les procès verbaux des résultats académiques de 2016 – 2017.
Quelle est alors l’utilité des procès verbaux des résultats académiques dans le traitement des dossiers ?
Ce sont des documents qui nous aident à vérifier les critères de passage en année supérieur en ce qui concerne les renouvellements et les rétablissements d’allocations d’études universitaires. Sans ces procès verbaux, vous ne pouvez pas vérifier ces critères. Donc il s’agit d’un outil de travail indispensable pour nous dans le traitement des dossiers à la DBSU.

La mensualisation est une réalité puisque contrairement au passé ou les étudiants sont payés une ou deux fois au plus par an, aujourd’hui ils sont payés en moyenne sept fois par an! Ce qui veut dire que lorsque le retard est rattrapé, les quatre ou cinq mois de retards sont rattrapés, le reste du payement des bourses est mensuel.
Donc la mensualisation est une réalité aujourd’hui! Et il y a des étudiants qui bénéficient de cette mensualisation.

Je voudrais invité les responsables de l’UNSEB à bien vouloir abandonner la voie de la violence et à se conduire comme leur camarades de la FNEB et de l’UNEB qui n’hésitent pas à se rapprocher de la DBSU de la DGB et même des banques pour avoir les informations crédibles et réelles.
Je voudrais enfin invité toutes les étudiantes et étudiants sans exception à ne pas se laisser distraire par quelques étudiants qui font de la récupération et qui demandent à leur tour de cotiser.”

Transcription assurée par
✍ Timou

#ReporterBénin