DES RENCONTRES DE LA CHAIRE ECOSANTE À L’IRSP AU BENIN
L’Institut Régional de Santé Publique (IRSP) de Ouidah (Bénin) abrite du 02 au 04 août 2018 la 4ème réunion du comité scientifique et le 4ème séminaire de vacances 2018 de la Chaire Ecosystème et Santé humaine (Chaire EcoSanté). Des rencontres de partage des résultats et des acquis scientifiques qui ont mobilisé chercheurs et scientifiques du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Ghana, du Canada, de la Belgique et de la France ; ainsi que les autorités béninoises en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Placées sous le thème : « conception et rédaction d’articles scientifiques », ces rencontres revêtent, selon les acteurs de la Chaire EcoSanté, une importance capitale pour, d’une part, faire progresser les travaux de recherche et les réflexions scientifiques sur le plan environnemental, sanitaire et scientifique ; et d’autres part, outiller davantage la première promotion des doctorants du « Programme Doctoral Inter-Université » (PDI) de la Chaire. Le séminaire de vacances 2018 de la Chaire ÉcoSanté va donc permettre aux doctorants de faire face aux différents défis auxquels ils sont confrontés afin de valoriser et vulgariser leurs résultats.
La pollution de l’air, le mal silencieux
Dans son allocution d’ouverture de la 4ème réunion du comité scientifique et le 4ème séminaire de vacances 2018 de la Chaire EcoSanté, le Vice-Recteur de l’Université d’Abomey Calavi, représentant le Recteur, a fait observer que la pollution de l’air dans les villes africaines est devenue un mal profond.
Selon lui, cette pollution est accentuée par l’importation massive de véhicules d’occasion d’âge avancé, la vente presque généralisée de l’essence frelatée, sans parler du cas particulier de l’installation des unités industrielles en pleine agglomération. « Par ailleurs l’incinération des déchets sources d’épaisses fumées est une pratique courante dans les ménages et au niveau des dépotoirs sauvages d’ordures dans les marchés. Ces pratiques ont des conséquences grave sur la santé », a-t-il souligné.
Pour le Professeur Fayomi, l’état des villes africaines en dit beaucoup sur la nécessité et l’importance de l’environnement en lien avec la Santé. « Les premiers résultats des recherches au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Bénin en disent long », a-t-il insisté avant d’encourager donc les étudiants du « Programme Doctoral Inter-Université » de la Chaire à vite faire leurs publications pour faire toucher du doigt à la communauté les impacts de la pollution de l’air sur la santé humaine dans les villes.
« La préoccupation majeure qui fonde les rencontres de ce jour est de déterminer la direction dans laquelle les actions doivent aller ainsi que la nécessité de la prévention des actes de pollution environnementale, et également la nécessité de pérenniser la formation des spécialistes de l’EcoSanté », dixit le Professeur Fayomi.
Un partenariat pour prioriser la santé humaine
Initié les chercheurs du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal, la Chaire EcoSanté à bénéficier de l’appui technique et financier du Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI)du Canada. Pendant plus de 25 ans, le CRDI a travaillé en partenariat avec plusieurs chercheurs africains, notamment béninois, sur des questions de santé humaine, écosystème et développement.
« Avec ces partenariats, on a pu développer la communauté de pratique (COPES), et appuyer les quatre dernières années le PDI (Programme de Doctoral Inter-université), qui pour nous, est vraiment un succès qui va permettre aux experts de la région de pérenniser tous les investissements d’aujourd’hui pour relier le développement et les changements des écosystèmes et prioriser la santé humaine », a expliqué le représentant du Centre de Recherche Développement International à la cérémonie d’ouverture de la 4ème réunion du comité scientifique et le 4ème séminaire de vacances 2018 de la ChaireEcoSanté.
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