L’acteur politique dans un message posté sur sa page Facebook déclare que les béninois ont un incroyable problème de repères et condamne l’entourage du plus grand opposant à Patrice Talon… Il sera repris juste quelques heures après par Constantin Amoussou jeune opposant membre de l’USL qui a tôt fait de lui rappeler sa grande proximité avec l’homme dont il dénonce l’entourage…
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Post Facebook de NDSS
Yayi Boni a un principal défaut : il a toujours mal choisi son entourage.
Au Bénin de 2020, s’il faut designer le plus expérimenté des béninois en matière de gestion d’État, Yayi Boni est le seul choix vivant, possible et évident. Aucun autre béninois encore en vie n’égale son expérience de 10 ans dans la gestion d’État. Pendant ses dix ans de gestion, j’ai été opposant à sa gouvernance principalement parce qu’il choisissait mal les hommes et (mais dans une moindre mesure) les femmes, pour mettre en œuvre ses idées et orientations générales.
Par son impulsivité toujours dénoncée, par ses décisions émotives, il a tout de même donné une existence sociale, un nom et un prénom à des personnes qui, dans les conditions normales seraient condamnées à l‘anonymat politique, économique et social éternel. Je ne ratais aucune occasion quotidienne de flécher sa gouvernance.
Bien que connaissant son attrait pour les personnes non dociles mais compétentes, je me suis refusé, notamment par fidélité à un homme, à écouter les propositions alléchantes venant de son système. C’était même cadeau. En 2016 j’ai même ardemment travaillé à la fin de son système qui voulait se perpétuer, notamment par le fameux “Après nous, c’est nous”. Par respect et décence pour ceux que j’ai conseillés, côtoyés, et au grand étonnement de tous, je me garde d’opiner sur la gouvernance actuelle, malgré que le temps et l’histoire me donnent toujours raison sur elle sur certains débats nationaux. Aujourd’hui, ceux qui déïfiaient Yayi Boni, parce que méritant sa confiance, et promettaient l’enfer à tous ceux qui n’en faisaient pas autant, sont même les premiers à lui dénier le droit de s’intéresser à la vie politique du pays qu’il est le seul en vie à avoir dirigé aussi longtemps. Pendant que des papis septuagénaires, octogénaires se redécouvrent une nouvelle jeunesse politique, lui Yayi Boni, plus jeune qu’eux tous mérite de la boucler. A eux tous réunis, plus vieux que lui, ils n’ont pas son expérience de gestion, mais eux ont le droit de disputer même des fonctions politiques et administratives à leurs petits enfants, pendant que lui doit se terrer à Cadjehoun et ne rien dire.
En gros, ceux qui n’ont jamais réussi à devenir Président, ou même remporté la plus petite élection, accompagnés de jeunes désœuvrés qui n’ont jamais travaillé de leur vie, ont le droit de vomir leurs insanités, mais Yayi Boni, le seul béninois ayant dirigé le pays pendant 10 années doit la boucler. Et parmi eux, la majorité de ceux auxquels Yayi Boni a permis de connaître costume, avion, aéroport, a créé et donné une existence sociale et publique. Le béninois a un incroyable talent : ceux ayant échoué sont légitimes à partager leurs expériences et même donner des leçons, mais ceux ayant réussi à diriger la nation, “Non, jamais”. Aujourd’hui qu’il n’est plus “le Président qui choisit son entourage”, je brûle d’envie lui poser une question à chaque fois que je le vois: ” Est ce que j’avais tort de vous reprocher de mal choisir votre entourage ?” Mais je n’ai pas cœur deh. Si Yayi Boni pouvait vraiment se retirer et nous laisser dans les griffes de “nos repères”…..J’ai loupé de lui déclarer ma flamme pour la Saint Valentin même…🤣😂 Checkons nous vivants from Inside: nous avons un incroyable problème de repères.
Signé Nourou Dine Saka Saley sur sa Page Facebook
Post-Commentaire de Constantin AMOUSSOU en réponse à NDSS…
NDSS ne fait-il pas partie des derniers amis fidèles de Yayi_celui qui se revendiquait encore l’an dernier d’être dans les secrets de Yayi et me tombait dessus à bras raccourcis le jour où j’avais dû relever que Yayi était le responsable de l’échec de la liste unique de l’opposition ? N’était-il pas le seul jeune au milieu des vieux, portant leur voix à la rencontre de Vidolé réunissant toute l’opposition à l’exception de l’USL ? De quel travail parle-t-il, à être si apte à traiter les autres jeunes de désœuvrés? Toutefois, sur la question de fond, il y a une vérité incontestable: Yayi n’avait dû choisir, ni les plus compétents; ni les plus intègres. Il a souvent voulu les plus proches, les plus soumis. Le souligner aujourd’hui n’est pas une faute. C’est rappeler à Yayi que s’il avait choisi les plus intègres et les plus compétents, il aurait certes eu des collaborateurs moins soumis, quelquefois contestataires; mais probablement toujours debout, aujourd’hui, à ses côtés; aux côtés du peuple, quoi que cela leur pût coûter. On peut rappeler cela à Yayi sans être obligé de lui demander de se la boucler ; surtout quand on est NDSS, et que récemment, on a été un de ses hommes-liges. Enfin, la notion d’opposant tchigan est une invention qui ne reflète que l’orgueil, le nombril de son auteur, et une sotte suffisance face à une jeunesse béninoise compétente qui lutte, travaille et n’a surtout pas de leçons à recevoir d’un petit vaniteux sans consistance.
Constantin AMOUSSOU
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