ANALYSE INTERNATIONALEEtats-Unis

DONALD TRUMP …

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Le torchon brûlait entre Washington et Londres. Sous pression depuis la fuite dans la presse britannique de câbles diplomatiques secrets dans lesquels il brosse un portrait alarmant de Donald Trump, l’ambassadeur britannique aux États-Unis Kim Darroch a démissionné mercredi.

Qualifié d'”instable” et d'”incompétent”, la riposte du président américain ne s’est pas faite attendre. Donald Trump s’est empressé non seulement de traiter le diplomate de “type très stupide”, mais également d’attaquer Thérésa May et sa gestion du Brexit; un “désastre” selon le président américain. Ce, avant d’annoncer que les Etats-Unis n’auraient plus de contact” avec l’ambassadeur. Theresa May restée solidaire de Kim Darroch, son successeur en passe d’être nommé à la tête du parti conservateur devra lui s’atteler à combler cette brèche dans la relation spéciale entre le Royaume-Uni et les États-Unis, d’autant plus cruciale aux intérêts britanniques que les contours du Brexit restent à être définis.

Depuis son arrivée à la Maison blanche en janvier 2019, Donald Trump n’a cessé de déstabiliser les observateurs comme ses plus proches collaborateurs. De frustration lasse, certains sont allés jusqu’à exprimer publiquement leurs craintes. L’un des derniers en date fut l’auteur d’une tribune anonyme dans le New York Times en septembre 2018. Le brûlot attribué à un haut responsable de l’administration américaine succédait au livre tout aussi incendiaire du journaliste d’investigation Bob Woodward. Donald Trump est peint dans les deux textes comme un homme immature, irresponsable et dont l’entourage s’évertue à contenir les débordements.

Si le président américain détone par son style et ses décisions, est-il pour autant irrationnel? Donald Trump est un objet politiquement non identifié. Mais alors qu’il a annoncé le 18 juin denier vouloir briguer un second mandat avec de solides chances d’être réélu et que sa personnalité de Boris Johnson à Jaïr Bolsonaro fait des émules à travers le monde, ce simple constat doit être dépassé. Le président américain nous force à porter de nouvelles lentilles. Qu’il piétine les protocoles respectés par ses pairs et prédécesseurs ne signifie peut être pas forcément que ses actions ne sont mues par aucune logique, mais plutôt qu’elles obéissent à un raisonnement singulier. Le défis étant à tous les coups d’en décoder les ressorts. 

ReporterBéninMonde

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