Seuil de 20% pour l’attribution des sièges une exigence électorale controversée du code
L’ article 146 nouveau du Code électoral, exigeant que seules les listes ayant obtenu au moins 20% des suffrages valablement exprimés dans chaque circonscription législative soient éligibles pour obtenir des sièges à l’Assemblée nationale, suscite de vives réactions. Ce seuil, considéré comme un “record mondial” le député de l’opposition Kamel OUSSAGARI et aussi par plusieurs acteurs de la société civile, cristallise les critiques contre une disposition jugée excessive.
Pour Antoine GUEDOU VISSETOGBE, “ce dispositif risque de marginaliser les petites formations et d’étouffer le pluralisme politique.” Plusieurs figures d’opposition pointent du doigt une mesure perçue comme limitant les chances des partis émergents, avec un risque d’exclusion systématique pour ceux qui ne réussissent pas à atteindre ce seuil dans toutes les circonscriptions. La relecture du Code électoral est donc largement recommandée, présentée comme une nécessité pour éviter une crise politique majeure.
En réponse, les autorités et le pouvoir en place défendent cette réforme comme un moyen de structurer un paysage politique plus stable et cohérent. “Les réformes ont conduit à une réduction significative du nombre de partis politiques, passant de plus de 200 à une dizaine. Cette transformation vise à simplifier le paysage politique et à favoriser une gouvernance plus stable”, a récemment affirmé Malick Gomina, député du Bloc républicain, l’un des partis au pouvoir.
Pour le pouvoir, cet objectif de rationalisation du champ politique répond au besoin d’un système garantissant une meilleure efficacité dans la gouvernance. Reste à voir si les appels à la relecture du Code électoral seront entendus pour une éventuelle révision de cet article perçu comme une entrave au pluralisme par ses détracteurs.
Reporter Médias Monde
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