Dans un post sur sa page Facebook, Roland DA HEFA, Conseiller Communal à la Mairie d’Adjohoun. fait un réquisitoire contre un système éducatif en proie à des manœuvres malsaines malgré les efforts du gouvernement du nouveau départ à le remettre sur pied. Dans une lettre ouverte adressée au Ministre Mahougnon KAKPO, en charge des Enseignements Secondaire Technique et de la Formation Professionnelle, il fait état d’une situation dans la vallée de l’ouémé qui perdure et qui fait tache dans la nouvelle dynamique prônée par l’autorité de tutelle. Lire sa lettre ouverte…
Lettre ouverte au ministre Mahougnon Kakpo
MESTFP ( Ministère des Enseignements Secondaire Technique et de la Formation Professionnelle ).
Objet: Alerte! L’éducation se meurt dans la vallée de l’Ouémé!
En 2018! Que toute une commune ne dispose pas d’un seul enseignant permanent d’une discipline aussi importante que la philosophie, est un scandale auquel l’autorité de tutelle doit parer au plus pressé.
En effet, pas de prof de philo permanent dans la commune de Bonou, ni dans le plus grand CEG de la vallée(Djigbé), ni au CEG Azowlissè pour ne citer que ces exemples.
Pendant ce temps, le seul jeune et excellent “professeur”de philosophie dont la nature a gratifié la commune de Bonou et qui devrait participer à renforcer l’enseignement de cette matière dans les autres collèges de la vallée, se fait muter sans motifs valables, soit dans des établissements qui disposent déjà d’enseignants de philo permanents ou des établissements dont tout le second cycle compte à peine 6 classes.
Félix DOUHAYI, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est devenu une balle de tennis à la direction départementale des enseignements secondaires de l’ouémé. Il est devenu un jouet dans la main de ces responsables pour des motifs fallacieux ou encore des intentions inavouées. Le jeune enseignant brillant de philosophie vient de faire l’objet contre les textes en la matière, de deux affections aussi bizarres que la célérité dans laquelle elles ont été opérées et ceci en l’espace de deux mois en pleine année scolaire. Tenez ! Il a été muté de son avant-dernier poste après seulement trois semaines de service.
À ce jour, ces responsables qui se jouent de l’avenir des apprenants n’ont pas encore renseigné sur les éventuelles fautes professionnelles commises par le jeune enseignant dont le seul péché est de ne plus parler le même langage politique avec eux. Ce mode opératoire est devenu le sport favori de cette direction départementale, tant les exemples et cas sont légions. Quelques morceaux choisis en attendant les grands déballages à venir dans nos prochains écrits:
– Un censeur du CEG Gbékandji dans la commune d’Adjohoun a été muté de son poste mais sans destination d’atterrissage !
– Un jeune directeur qui a été muté injustement en pleine année scolaire de la commune d’Adjohoun pour celle de Kouandé dans les 2KP, a été rapidement ramené en moins de deux semaines comme directeur d’un établissement de la commune de Dangbo, dans sa zone de départ avec la montée de mercure qui a suivi la mutation fantaisiste.
En tant qu’élu donc mandaté par les populations, nous avons un droit de regard sur tous les secteurs de la vie de nos communautés. Nul n’ignore d’ailleurs l’importance de l’éducation dans le développement d’une nation. Nous avons décidé donc d’informer l’autorité de tutelle, le ministre Mahougnon kakpo qui travaille à insuffler une nouvelle dynamique à la tête de cet important département ministériel avec ses réformes courageuses, sa rigueur, son impartialité, sa probité et son intégrité légendaire. L’homme est si laborieux qu’il n’a pas hésité à soumettre tous les Chefs d’établissements publics à une lettre de mission dont l’exigence majeure est d’atteindre, pour l’année scolaire 2018-2019, un taux de réussite d’au moins 80%. Comment atteindre un tel objectif si l’on procède à des mutations fantaisistes, cyniques et malveillantes sur fond de règlement de comptes politiques de mauvais goût?
Ça grogne dans le secteur et même au niveau des parents d’élèves. Et le ministre comme il sait bien le faire est invité à prendre ses responsabilités pour endiguer le mal à la racine.
L’avènement du régime du président Patrice TALON tranche avec ces pratiques d’une autre époque, mais certaines brebis galeuses ou encore des mange-mil en mal d’honneur, ennemis de la gouvernance actuelle sont toujours à la manœuvre.
Il urge donc de taper dans la fourmilière de ces directions départementales de l’enseignement qui torpille la politique nationale de l’éducation. Car, j’adhère à la pensée d’Albert Einstein selon laquelle: << Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.>>
Que peuvent les apprenants mêmes les plus intelligents, sans enseignants ?
À la fin quand les résultats sont catastrophiques, il ne faut plus aller chercher loin, ni dire que vous n’étiez pas au courant.
Nous y reviendrons !
Roland DA HEFA
Professionnel de la communication,
Conseiller Communal à la Mairie d’Adjohoun.
#ReporterBénin
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