Au Bénin, la scène politique est largement dominée par des figures qui tiennent fermement les rênes du pouvoir surtout au sein des partis politiques. Ces vieux routiers de la chose politique justifient leur insistance à ne pas s’éclipser par le besoin de terminer des luttes politiques entreprises depuis plusieurs décennies, notamment au nom de la démocratie. Si le débat de la transmission est certain, ce qui l’est encore plus c’est la question du conflit intergénérationnel tenant de la difficulté pour les uns plutôt favorisés par un système politique dont ils connaissent tous les rouages et forts de leur expérience de céder la place aux autres fougueusement passionnés et armés de nouveaux styles et de nouvelles façons de conquérir le pouvoir. Les leaders de la classe âgée comptabilise un parcours fait de tactiques leur ayant permis de naviguer dans les eaux troubles de la politique béninoise. Cependant, leur obstination à préempter la scène politique et à la dominer porte des limites évidentes. Le temps passant, leurs énergies physique et intellectuelle déclinant, affectent leur capacité à mener des luttes dynamiques et à correspondre à l’époque afin de mobiliser les masses et se faire leurs légitimes défenseurs.
Caution morale des organisations politiques qu’ils conduisent, le discours politique qu’ils revendiquent peine à inspirer et galvaniser des militants appartenant à la catégorie des plus jeunes et faisant le poids de la masse électorale…Par exemple, un leader jeune et agile à la langue pendue et défiant tout, semble avoir plus de côte surtout s’il mobilise à mettre un terme à un système décrié. Le positionnement peut sembler adroit pour une opposition dynamique mais encore, inciter à une large participation électorale par les citoyens due au fait qu’ils s’identifient aux leaders. Egalement, l’innovation et la flexibilité caractéristiques de la jeunesse, peuvent faire défaut, entravant les perspectives de renouvellement et de modernisation des stratégies politiques. La jeunesse politique béninoise, bien que volontaire, pleine d’énergie et d’idées nouvelles doit pour se faire une place affronter diverses rigidités.
L’inexpérience et l’absence de moyens sont des éléments qui rendent vulnérables la jeune classe politique. Les jeunes politiciens doivent souvent prouver leur crédibilité et leur compétence dans un environnement qui valorise le nombre d’année et la maitrise des subtilités des intrigues du game politique. Les nouveaux leaders porteurs de valeurs à l’ère du temps en marge des défis financiers et logistiques doivent combattre des ainés, qui ne comptent rien laisser prendre pour les voir prendre leurs envols.
La solution pourrait résider dans une collaboration intergénérationnelle, c’est le vœu. Les aînés doivent transmettre leur savoir-faire et leur expérience aux jeunes politiciens, tout en leur donnant l’espace de déployer de nouveaux concepts et une nouvelle dynamique. Cette complémentarité renforcerait les capacités du paysage politique et produirait un personnel politique mieux formé et mieux préparé. Les jeunes sont ainsi garants de perspective nouvelle et d’une capacité à s’adapter rapidement aux changements politiques ou à les provoquer, tandis que les aînés offrent une stabilité et une profondeur de connaissance stratégique. La politique au Bénin a besoin d’un renouvellement qui combine la vigueur des jeunes et la sagesse des anciens. En favorisant une transition équilibrée, le Bénin pourrait mieux relever les défis politiques actuels et futurs. Encourager les jeunes à s’engager politiquement, tout en valorisant l’apport des aînés c’est travailler à une démocratie plus solide dynamique et inclusive.
Laisser un commentaire