Bénin – Révision de la Constitution : cette proposition de loi “veut permettre à un président de la république, d’être l’organisateur d’élections législatives”

Alors que l’actualité politique béninoise est secouée par une proposition de loi qui veut d’une révision de la Constitution par le parlement béninois, l’homme politique et juriste Nourou-Dine SAKA SALEY, analyse la situation et dénonce un certain amateurisme.

Dans une analyse faite au micro de Crystal News, NDSS évoque la proposition de loi qui fait polémique et voudrait d’une révision constitutionnelle, et soutient que “cette proposition de loi repose beaucoup plus sur un opportunisme électoral, sur un calcul électoral”. Il poursuit et explique “qu’il ne faut pas prendre le risque de laisser trainer sur la place publique, des approximations telles que j’ai vu, telles que j’ai lu dans l’énoncée de la proposition de loi”.

Selon le juriste, “dans aucun régime présidentiel, on ne voit les accointances aussi fortes entre un exécutif et un parlement”. Cette proposition de loi “veut permettre à un président de la république, d’être l’organisateur d’élections législatives par la suite ; et nous savons, dans ce cadre, comment ces élections peuvent être orientées, voire contrôlées, par ce président, une fois élu”, remarque Nourou-Dine SAKA SALEY.

Dans la suite de ses explications, le membre fondateur du parti Les Démocrates, soutient que “laisser couler, dans un texte aussi important que la constitution, des erreurs matérielles qui ont été soulevées par le député Assan Seïbou, pour justifier le besoin impératif de révision de la Constitution, c’est un aveu d’amateurisme et un camouflé à la révision de la constitution qui a été opérée par cette assemblée qui a modifié en 2019”.

Nourou-Dine SAKA SALEY s’en arrête à ces remarques, car selon lui, seuls les députés contestataires, dont c’est le job, peuvent donner les raisons techniques de leur opposition à une telle proposition.

“Je souhaiterais relever la petite curiosité que nous n’avons pas encore entendue et je crois qu’il fallait quand même attendre et donner la bienséance aux députés de l’opposition qui sont contestataires d’une telle initiative, les raisons techniques qui sous-tendent leur opposition. C’est eux les acteurs, de cet exercice à l’Assemblée nationale, il était de bon ton qu’ils nous exposent tout au moins, les raisons techniques qui les amenaient à contester la proposition de loi qui a été déposée par leur collègue”.