Le Niger, le Mali et le Burkina Faso, ont décidé de ne plus poursuivre l’aventure régionale avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les trois pays, dans un communiqué conjoint, ont accusé l’organisation de ne plus rester dans la ligne indiquée par les pères fondateurs et de se laisser instrumentaliser par des puissances étrangères. Ils ont annoncé qu’ils quittaient avec “effet immédiat” la CEDEAO.
Communiqué conjoint
Désireux de réaliser l’intégration entre les Etats de la sous-région et mua Par les idéaux de fraternité, de solidarité, d’entraide, de paix et de développement, Leurs Excellences Le Général Aboubacar Sangoulé Lamizana, Le Général Moussa Traoré et Le Lieutenant-Colonel Seyni Kountché, respectivement Chefs d’Etat de la Haute Volta (actuel Burkina Faso), du Mali et du Niger, créaient avec douze (12) de leurs pairs, le 28 mai 1875, à Lagos, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Après 48 ans d’existence, les vaillants peuples du Burkina, du Mali et du Niger, constatent avec beaucoup de regrets, d’amertume et une grande déception que leur Organisation s’est éloignée des idéaux de ces pères fondateurs et du panafricanisme. En outre, la CEDEAO, sous l’influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenue une menace pour ses Etats membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur.
En effet, l’organisation n’a pas porté assistance à nos Etats dans le cadre de notre lutte existentielle contre le terrorisme et l’insécurité pire, lorsque ces Etats ont décidé de prendre leur destin en mains, elle a adopté une posture irrationnelle et inacceptable imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables en violation de ces propres textes toutes choses qui ont davantage fragilisé les populations déjà meurtries par des années de violence imposée par des hordes terroristes instrumentalisées et téléguidées.
Face à cette situation qui perdure, Leurs Excellences, Le Capitaine Ibrahim Traoré, Le Colonel Assimi Go’ita et Le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, respectivement Chefs d’Etat du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger, prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
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