La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, nommée à son poste en mai 2022, sera remplacée après la démission de la Première ministre française Elisabeth Borne de son poste lundi soir. Le départ de Colonna a été officialisé jeudi ; elle sera remplacée par Stéphane Séjourne.
Sejourne occupe depuis un an et demi le poste de secrétaire général du parti Renaissance du président Emmanuel Macron. Lorsque Macron a remporté sa première élection en 2017, Sejourne a rejoint l’Elysée en tant que conseiller politique. Il est considéré comme particulièrement proche du président et du nouveau Premier ministre français Gabriel Attal.
Colonna, au cours de son mandat de 19 mois, a supervisé un programme chargé au Moyen-Orient. Depuis les attentats du 7 octobre et la guerreàGaza, Colonna a été en contact avec différents acteurs du Moyen-Orient sur quatre questions majeures : appeler à un cessez-le-feu humanitaire dans la bande de Gaza, augmenter l’aide humanitaire, faire avancer un accord pour la libération. des otages et empêcher toute nouvelle escalade à la frontière israélo-libanaise. Elle s’est également rendue en Israël, dans les territoires palestiniens et au Liban pendant la guerre.
Samedi, Colonna s’est entretenue de ces questions avec le Premier ministre qatari Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian et le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry. Elle s’est également entretenue récemment avec le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki et le ministre israélien de la guerre Benny Gantz.
Séjourne remonte loin avec le président, ayant été son conseiller lorsque Macron était ministre de l’Economie entre 2014 et 2016. Il l’a ensuite accompagné lors de la campagne présidentielle de 2017 et l’a rejoint à l’Elysée en tant que conseiller politique lorsque Macron a remporté les élections. . En 2018, Sejourne est parti diriger la campagne du parti Renaissance aux élections parlementaires européennes et a également été lui-même élu membre du Parlement européen.
Semblable à Colonna, Sejourne connaît intimement les institutions de l’Union européenne. Mais contrairement à son prédécesseur, il a peu d’expérience en affaires étrangères à l’échelle mondiale, à une exception près : il a grandi d’abord à Madrid puis à Buenos Aires (où son père travaillait pour une entreprise de télécommunications française).
Il n’a pas pris de grandes positions publiques sur le Moyen-Orient et s’en tiendra probablement aux lignes tracées par Macron, à savoir appeler à un cessez-le-feu temporaire à Gaza qui devrait conduire à un cessez-le-feu permanent, s’engager dans des efforts pour accroître l’aide humanitaire, l’engagement envers la sécurité d’Israël et l’engagement en faveur de la solution à deux États.
Un premier test devrait avoir lieu le 22 janvier, lors de la prochaine réunion mensuelle des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles, où la question de Gaza devrait être largement discutée, parallèlement au dossier ukrainien.
Cela étant dit, la tradition politique en France veut que le président soit à la tête de l’agenda de la politique étrangère avant le ministre des Affaires étrangères.
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