Les militaires au pouvoir au Niger à la suite d’un coup d’Etat contre Mohamed Bazoum, ont défié l’ultimatum de la CEDEAO pour réintégrer le président déchu du pays, les dirigeants membres de l’organisation se réunissent ce jeudi pour décider de la marche à suivre avec un véritable manque d’option.
Alors que la junte nigérienne refuse la plupart des efforts de médiation les chefs d’Etat et de gouvernements de la CEDEAO font face à un véritable dilemme quand à l’attitude à tenir face à la situation. L’option d’une intervention militaire est pratiquement le seul recours en vue pour l’organisation régionale qui tient forcément à ce que Bazoum revienne au pouvoir. Si la CEDEAO met de côté un retour au pouvoir de Bazoum, il pourrait y avoir discussion et même une entente avec les nouveaux hommes forts du Niger pour une sortie de crise sous forme de transition.
La question est de savoir si, la CEDEAO résistera aux nombreuses pressions des puissances occidentaux comme la France et les Etats-Unis, pour chercher une autre issue que la guerre ou si elle résistera plutôt aux pressions des pays africains et voisins du Niger pour aller en guerre. La réunion de jeudi sera un point décisif pour une organisation qui commence à manquer de crédibilité et qui pourrait même se disloquer selon la décision prise.
La junte a annoncé un nouveau gouvernement mercredi soir. Plus de la moitié des 21 postes étaient occupés par des civils. Les autres étaient des nominations militaires. Une avancée des militaires qui montre qu’ils n’ont pas l’intentions de quitter et de rétablir l’ancien régime dont les membres s’accrochent avec le soutien de la France et des Etats-Unis qui semblent leur garantir qu’ils reviendraient aux affaires.
Le Niger était considéré comme le dernier pays de la région du Sahel au sud du désert du Sahara avec lequel les nations occidentales pouvaient s’associer pour contrer la violence djihadiste liée à Al-Qaïda et au groupe État islamique qui a tué des milliers de personnes et déplacé des millions de personnes. La communauté internationale s’efforce de trouver une solution pacifique à la crise de leadership du pays.
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