Communication pour la sécurité et le terrorisme en Afrique : un colloque sous-régional s’ouvre à Abidjan pour réfléchir sur la communication des juridictions anti-terroristes des États Africains…
En colloque depuis jeudi dernier à Abidjan en D’ivoire, ils sont nombreux chercheurs, membres des gouvernements, journalistes et spécialistes de questions sécuritaires à fédérer leurs réflexions dans la perspective d’une Afrique inébranlable face au terrorisme.
Ce cadre de réflexion sous-régionale est le fruit d’une coopération entre plusieurs organisations et associations. Le Groupe de Recherche des Stratégies de Côte d’Ivoire (GRESCI), l’Association Beninoise d’Etudes Stratégiques et de Sécurité (ABESS) et le Bureau État de droit en Afrique subsaharienne francophone de la Fondation Konrad Adenauer ont conjointement mis ensemble leur force pour organiser ce colloque de deux jours. Il a été officiellement ouvert le jeudi et a pour mission d’amener les participants à réfléchir sur le bon fonctionnement de la communication des juridictions anti-terroristes.
L’objectif étant d’évaluer et faire des recommandations pour une stabilité sécuritaire, face au terrorisme.
« La communication des juridictions anti-terroristes en Afrique de l’Ouest : évaluation et perspectives », c'est en effet le thème de ce colloque sous-régional qui, à son terme proposera des pistes et mécanismes pouvant faciliter la communication entre les juridictions, les experts des questions de défense et de sécurité, les organisations de la société civile et les populations pour la stabilité des États.Ingo Badoreck, Directeur du Bureau Etat de droit en Afrique subsaharienne francophone de la Fondation Konrad Adenauer (KAS), estime que l’un des objectifs de ce cadre de réflexion est de générer un dialogue entre les acteurs du cadre juridique de la lutte contre le terrorisme et la société civile dans son ensemble. “Nous voulons créer une plateforme d’échanges entre les praticiens et la société civile et la région francophone d’Afrique, afin de développer une stratégie bien pensée sur la communication externe entre les juridictions anti-terroristes de l’Afrique de l’Ouest”. Plus loin, il précise que les juridictions anti-terroristes en Afrique de l’Ouest, doivent améliorer leur communication externe et créer le cadre d’une meilleure coopération et d’un meilleur échange entre les juridictions des pays concernés. Également présent à l’ouverture de ce colloque, Arthur Banga, le Secrétaire général du Groupe de Recherche des Stratégistes de Côte d’Ivoire (GRESCI) qui a indiqué que “l’idée de cette rencontre est de mettre ensemble les praticiens, les membres du Gouvernement, les chercheurs, les journalistes afin que nous puissions réfléchir sur comment répondre aux attentes de communication, tout en protégeant les secrets de l’instruction”. Toutefois, il n’a pas manqué de préciser que l’importance “de mener des enquêtes en répondant aux soucis des populations qui ont besoin d’avoir des informations, va éviter la désinformation sur les réseaux sociaux”.
L’occasion de ce colloque participera au renforcement des capacités des acteurs des médias pour des procès équitables, la sécurité des témoins, des victimes, des juges, des procureurs, du personnel de la justice et bien d'autres.Le Président de l’Association Béninoise d’Etudes Stratégiques et de Sécurité (ABESS), Guillaume Attolou Moumouni voit en ce colloque un moyen de s’assurer une bonne communication comme cela devrait l’être, notamment entre les institutions en charge de la lutte contre le terrorisme, la société civiles et les médias. “Le but spécifique est de trouver les voies et moyens par lesquels les différentes institutions judiciaires, peuvent désormais s’assurer de communiquer comme il le faut” dira-t-il.
Des moments de réflexions et des panels sur les questions sécuritaires en rapport avec la communication devront déboucher sur des recommandations sécuritaires et de communications stratégiques pour la mise en place d’une politique efficace pour lutter contre la désinformation.#ReporterBéninMonde
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