Depuis l’arrivée au pouvoir du président Patrice Talon, l’homme tente de mettre de l’ordre dans la sphère politique béninoise en trouvant le moyen de réduire le nombre de partis politiques et d’en fédérer plusieurs. Malgré cela, les vieux démons semblent toujours présents.
Alors qu’on pensait que les politiques du Bénin commencent à prendre conscience du fait qu’il est plus intéressant de faire partie d’un tout que de faire chemin seul, les derniers développements prouvent qu’outre l’aspect Théorie et Réunification de plusieurs plateformes politiques, rien n’a véritablement changé en ce qui concerne la mentalité plutôt « limitée » des politiques, du moins, certains.
Depuis plusieurs semaines, on peut constater des défections d’hommes dits politiques d’un parti à un autre, d’un bloc à un autre, certains même sans changer véritablement de camp. Cette transhumance que l’on a souvent dénoncée dans les années antérieures, refait surface juste parce qu’une échéance électorale est proche et chacun veut se caller dans le bon parti pour éviter de « taper poteau ».
Des déplacements qui prouvent simplement qu’il n’y a aucune conviction patriotique, aucun idéal, aucune idéologie précise et forte, dans la tête des politiques qui composent la plupart des plateformes du Bénin. Pour la plupart, ils prennent le fait de faire de la politique comme une course de chevaux ; il faut miser sur le cheval qui semble le plus en forme du moment pour en tirer le plus gros lot. C’est peut-être de ça que parlait Cabu en 2001 quand il disait que « c’est peut-être ça la politique, le compromis perpétuel : entre compromis et compromission ».
Cette pratique, qui fait que des soi-disant politiques quittent par exemple le BR pour l’UP, le Renouveau, alors que c’est le même camp, constitue des cartes qu’ils jouent juste pour avoir une place au soleil pour certains, ou de rester sous le soleil pour d’autres. Il va sans dire, que la transhumance politique « éhontée » se poursuit avec des politiques en quantité mais avec une qualité (patriotique) douteuse.
Ils sont nombreux ces politiciens, nouveaux comme anciens, qui y sont entrés (dans la politique) que pour se faire du cash quel que soit le moyen d’y parvenir. Aucune idéologie, aucune envie d’apporter leur pierre à la construction du pays et au mieux-être de leurs concitoyens, ne fondent leur ambition réelle. Leur carrière envisagée, c’est Politicien ; peut-être qu’ils sont au courant du fait que « les hommes politiques, les immeubles immondes et les prostituées finissent par devenir respectables pour peu qu’ils durent » (Film Chinatown de Roman Polansk, 1974).
Le président béninois Patrice Talon qui a tenté de réformer le « secteur » devrait trouver une nouvelle solution pour que son travail qui semble commencer à partir en vrille, n’en vienne à cette étape. La solution pourrait être de mettre les politiciens au salaire minimum et de gaver de cash, ceux qui travaillent réellement, et construisent le pays, ceux qu’il convient d’appeler « les vrais travailleurs ».
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